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Yoga pour les enfants et adolescents – partage d’expérience

La Fédération Nationale des Professeurs de Yoga édite une revue pour ses adhérents. Maïlys Daroque a écrit un article pour le prochain numéro que nous partageons ici avec vous.

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Du yoga avec les enfants et les adolescents

Partage d’expérience

En février 2016, une collègue prof de yoga m’a proposé de prendre en charge deux ateliers avec des 8-11 ans dans le cadre des Temps d’Activités Péri-scolaires. Après un temps de réflexion, j’ai décidé de tenter l’aventure. Maman de trois enfants, j’étais convaincue de tout l’intérêt de pratiquer avec des enfants. A la maison, il y avait déjà quelques livres et cd avec lesquels nous jouions avec un plaisir partagé.

J’ai effectué des recherches dans les livres, visionné des vidéos, échangé par mails avec des professeurs de yoga pour enfants …et me voilà partie le mardi 6 mars avec un groupe de 12 enfants ! Depuis, je n’ai pas arrêté ! Et ma pratique a beaucoup évolué grâce aux enfants.

J’ai pu constater de l’intérêt et de l’enthousiasme, mais aussi de nombreuses tensions entre eux, un grand besoin de s’exprimer, de questionner, des difficultés à se poser calmement, de la compétition plus que de la coopération….

Je me suis beaucoup interrogée et pour trouver des réponses j’ai décidé de me former au RYE (association de Recherche sur le Yoga dans l’Education).

J’y ai trouvé une méthode pédagogique, des outils, de nombreuses pistes de réflexion et un espace privilégié d’échange et de mutualisation avec des enseignants de yoga mais aussi de l’éducation nationale.

Retour sur questionnements

Du yoga avec les enfants et adolescents, oui, mais comment ?

Dans le cadre scolaire, le yoga avec les enfants et les adolescents doit respecter le principe de laïcité tel qu’il figure dans l’article premier de la constitutions de la Vème République et dans la Charte de la laïcité à l’école. Pour autant il s’agit bien de s’inscrire dans un yoga qui s’appuie sur la tradition et en particulier selon le RYE, sur les Yoga sutra de Patanjali.

Au cours des séances, les enfants parcourent les six premiers membres de Patanjali (en tout ou partie selon la durée et les objectifs), l’un après l’autre (les deux derniers, dhyana et samadhi, sont considérés comme hors cadre scolaire, relevant de l’intimité. Pour autant, les enseignants sont invités « à expérimenter le plus souvent possible de « petits samadhis » – un arbre en fleur, un ciel, un sourire – et à rechercher un état de conscience calme, élargi, un état d’ici et maintenant »).

Un atelier est composé d’exercices ayant pour objectif  :

  • de développer le bien vivre ensemble (yamas)
  • d’éliminer les toxines et les pensées négatives (niyamas)
  • de se mettre en bonne posture à travers une pratique posturale (asanas)
  • de découvrir le souffle pour apprendre à bien respirer (pranayama)
  • de se détendre en développant une écoute intérieure (pratyahara)
  • de se concentrer (dharana)

Joie et bienveillance !

Le yoga n’y est pas transmis tel qu’aux adultes. Ici jeux, histoires, supports visuels, tactiles ou auditifs… sont au cœur des séances.

Le yoga pour les enfants et adolescents est un outil qui participe au développement global de l’Etre et qui offre de nombreuses possibilités d’ouverture vers d’autres disciplines tels que les arts plastiques (peinture, sculpture…),la musique, la littérature, la philosophie, l’histoire, l’intelligence émotionnelle,…mais aussi les mathématiques, la géométrie ou la grammaire ! Que de sens pour un enfant de 5 ans que de vivre un carré, un triangle ou un rond avec son corps !

L’enseignant est dans une attitude positive, ouverte et bienveillante. Il ne s’agit pas de sommer les élèves de se calmer pour obtenir silence et attention mais de leur donner les outils qui les amène au calme de manière autonome. Développer un œil de lynx est nécessaire pour proposer l’exercice qu’il faut au bon moment. Et ce n’est pas toujours chose aisée ! Un des défis incroyablement riche lorsque l’on est avec des enfants ou adolescents!

L’enseignant prend également soin de considérer le développement anatomique et cognitif des élèves pour proposer des contenus, des durées de séances et un matériel adapté.

L’album Calinours et sa baguette magique emmèneront par exemple les 3 ans à la fête avec nombreux amis animaux ; avec des 10 ans, nous aborderons le respect des autres en s’appuyant sur une philo-fable et en l’explorant à travers le corps ; avec des adolescents nous affinerons le pranayama et allongerons les temps de relaxation pour finir avec un trataka qu’ils pourront réutiliser lors d’un examen.

Pourquoi du yoga avec les enfants et les adolescents ? Quels bienfaits peuvent-ils en retirer ?

En adaptant le yoga aux enfants et aux adolescents, nous leur offrons des outils qui permettent :

  • d’améliorer les relations des élèves entre eux et avec les adultes qui les entourent
  • de favoriser leur bien-être et le calme
  • de développer l’attention et la motivation
  • de les aider à réguler leurs émotions
  • de favoriser l’estime de soi
  • de découvrir son corps et être à son écoute

Que ce soit en classe , assis devant sa table, pour une pause de 5 minutes ou lors d’ateliers d’une heure, ces temps constituent pour les enfants une bulle de ressourcement qui les aident à vivre les aventures de leur quotidien de manière plus sereine.

Du yoga pour les enfants et adolescents au yoga adulte-enfant…

…il n’y avait qu’un pas. Grâce à la demande d’un centre social et d’un relais d’assistantes maternelles, j’ai eu la chance d’animer des ateliers adultes/enfants, et ainsi de proposer un espace où vivre la relation parent-enfant, professionnel de la petite enfance-enfant,…. hors des contraintes du quotidien, des multiples connexions au téléphone et autres écrans…pour se recentrer et partager des moments ludiques qui procurent du bien être à chacun, ensemble.

Je crois qu’enseigner le yoga auprès d’enfants et adolescents est une expérience d’une grande richesse autant pour les enfants que pour l’enseignant. Une source immense de joie, de remise en question, d’occasions de grandir….pour les petits et les grands.

Namasté,

Maïlys

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Chapter One

The studio was filled with the rich odour of roses, and when the light summer wind stirred amidst the trees of the garden, there came through the open door the heavy scent of the lilac, or the more delicate perfume of the pink-flowering thorn.

From the corner of the divan of Persian saddle-bags on which he was lying, smoking, as was his custom, innumerable cigarettes, Lord Henry Wotton could just catch the gleam of the honey-sweet and honey-coloured blossoms of a laburnum, whose tremulous branches seemed hardly able to bear the burden of a beauty so flamelike as theirs; and now and then the fantastic shadows of birds in flight flitted across the long tussore-silk curtains that were stretched in front of the huge window, producing a kind of momentary Japanese effect, and making him think of those pallid, jade-faced painters of Tokyo who, through the medium of an art that is necessarily immobile, seek to convey the sense of swiftness and motion. The sullen murmur of the bees shouldering their way through the long unmown grass, or circling with monotonous insistence round the dusty gilt horns of the straggling woodbine, seemed to make the stillness more oppressive. The dim roar of London was like the bourdon note of a distant organ.

In the centre of the room, clamped to an upright easel, stood the full-length portrait of a young man of extraordinary personal beauty, and in front of it, some little distance away, was sitting the artist himself, Basil Hallward, whose sudden disappearance some years ago caused, at the time, such public excitement and gave rise to so many strange conjectures.

As the painter looked at the gracious and comely form he had so skilfully mirrored in his art, a smile of pleasure passed across his face, and seemed about to linger there. But he suddenly started up, and closing his eyes, placed his fingers upon the lids, as though he sought to imprison within his brain some curious dream from which he feared he might awake.

“It is your best work, Basil, the best thing you have ever done,” said Lord Henry languidly. “You must certainly send it next year to the Grosvenor. The Academy is too large and too vulgar. Whenever I have gone there, there have been either so many people that I have not been able to see the pictures, which was dreadful, or so many pictures that I have not been able to see the people, which was worse. The Grosvenor is really the only place.”

“I don’t think I shall send it anywhere,” he answered, tossing his head back in that odd way that used to make his friends laugh at him at Oxford. “No, I won’t send it anywhere.”

Lord Henry elevated his eyebrows and looked at him in amazement through the thin blue wreaths of smoke that curled up in such fanciful whorls from his heavy, opium-tainted cigarette. “Not send it anywhere? My dear fellow, why? Have you any reason? What odd chaps you painters are! You do anything in the world to gain a reputation. As soon as you have one, you seem to want to throw it away. It is silly of you, for there is only one thing in the world worse than being talked about, and that is not being talked about. A portrait like this would set you far above all the young men in England, and make the old men quite jealous, if old men are ever capable of any emotion.”

“I know you will laugh at me,” he replied, “but I really can’t exhibit it. I have put too much of myself into it.”

Lord Henry stretched himself out on the divan and laughed.

“Yes, I knew you would; but it is quite true, all the same.”

“Too much of yourself in it! Upon my word, Basil, I didn’t know you were so vain; and I really can’t see any resemblance between you, with your rugged strong face and your coal-black hair, and this young Adonis, who looks as if he was made out of ivory and rose-leaves. Why, my dear Basil, he is a Narcissus, and you—well, of course you have an intellectual expression and all that. But beauty, real beauty, ends where an intellectual expression begins. Intellect is in itself a mode of exaggeration, and destroys the harmony of any face. The moment one sits down to think, one becomes all nose, or all forehead, or something horrid. Look at the successful men in any of the learned professions. How perfectly hideous they are! Except, of course, in the Church. But then in the Church they don’t think. A bishop keeps on saying at the age of eighty what he was told to say when he was a boy of eighteen, and as a natural consequence he always looks absolutely delightful. Your mysterious young friend, whose name you have never told me, but whose picture really fascinates me, never thinks. I feel quite sure of that. He is some brainless beautiful creature who should be always here in winter when we have no flowers to look at, and always here in summer when we want something to chill our intelligence. Don’t flatter yourself, Basil: you are not in the least like him.”

“You don’t understand me, Harry,” answered the artist. “Of course I am not like him. I know that perfectly well. Indeed, I should be sorry to look like him. You shrug your shoulders? I am telling you the truth. There is a fatality about all physical and intellectual distinction, the sort of fatality that seems to dog through history the faltering steps of kings. It is better not to be different from one’s fellows. The ugly and the stupid have the best of it in this world. They can sit at their ease and gape at the play. If they know nothing of victory, they are at least spared the knowledge of defeat. They live as we all should live—undisturbed, indifferent, and without disquiet. They neither bring ruin upon others, nor ever receive it from alien hands. Your rank and wealth, Harry; my brains, such as they are—my art, whatever it may be worth; Dorian Gray’s good looks—we shall all suffer for what the gods have given us, suffer terribly.”

“Dorian Gray? Is that his name?” asked Lord Henry, walking across the studio towards Basil Hallward.

“Yes, that is his name. I didn’t intend to tell it to you.”

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Chapter Two

“Oh, I can’t explain. When I like people immensely, I never tell their names to any one. It is like surrendering a part of them. I have grown to love secrecy. It seems to be the one thing that can make modern life mysterious or marvellous to us. The commonest thing is delightful if one only hides it. When I leave town now I never tell my people where I am going. If I did, I would lose all my pleasure. It is a silly habit, I dare say, but somehow it seems to bring a great deal of romance into one’s life. I suppose you think me awfully foolish about it?”

“Not at all,” answered Lord Henry, “not at all, my dear Basil. You seem to forget that I am married, and the one charm of marriage is that it makes a life of deception absolutely necessary for both parties. I never know where my wife is, and my wife never knows what I am doing. When we meet—we do meet occasionally, when we dine out together, or go down to the Duke’s—we tell each other the most absurd stories with the most serious faces. My wife is very good at it—much better, in fact, than I am. She never gets confused over her dates, and I always do. But when she does find me out, she makes no row at all. I sometimes wish she would; but she merely laughs at me.”

“I hate the way you talk about your married life, Harry,” said Basil Hallward, strolling towards the door that led into the garden. “I believe that you are really a very good husband, but that you are thoroughly ashamed of your own virtues. You are an extraordinary fellow. You never say a moral thing, and you never do a wrong thing. Your cynicism is simply a pose.”

“Being natural is simply a pose, and the most irritating pose I know,” cried Lord Henry, laughing; and the two young men went out into the garden together and ensconced themselves on a long bamboo seat that stood in the shade of a tall laurel bush. The sunlight slipped over the polished leaves. In the grass, white daisies were tremulous.

After a pause, Lord Henry pulled out his watch. “I am afraid I must be going, Basil,” he murmured, “and before I go, I insist on your answering a question I put to you some time ago.”

“What is that?” said the painter, keeping his eyes fixed on the ground.

“You know quite well.”

“I do not, Harry.”

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Yoga et fermes d’avenir ou comment vivre en harmonie?

20643526_1406992379356202_6957133608625329072_oNous étions invités à participer au festival des Fermes d’avenir (FAT) mercredi 8 août. Yoga et agroécologie cela résonnait…outre le fait que la pratique du yoga est née de l’observation même de la nature il y a des millénaires, il me semble que les démarches sont proches. En agroécolgie, on travaille à une agriculture vivante non pas en ajoutant des intrants (et par là-même en tuant les sols) mais en observant son environnement, sa Terre. Une bonne connaissance, un regard fin permet alors de choisir les cultures et les protocoles les plus adaptés aujourd’hui, dans cette région du globe spécifique, pour créer de la biodiversité, du vivant, qui viendra nourrir les Hommes et les autres Etres. Au yoga, nous aiguisons aussi nos qualités d’observation. S’observer de manière consciente, tendre vers la posture juste à cet instant, l’esprit suffisamment éveillé, concentré et ouvert à l’ici et maintenant pour ne pas se perdre dans les a priori, les déjà pratiqués, les attentes intellectualisées. Etre là, vivre l’expérience de ce nouvel instant, cette inspir, cette expir…se libérer des mécanismes automatiques pour choisir les actions justes, et vivre en harmonie avec soi, son entourage et son environnement.